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L’expression « culture du viol » est aujourd’hui largement médiatisée. La lame de fond déclenchée par les révélations sur le comportement prédateur d’Harvey Weinstein a achevé de disséminer ces termes dans la société, gros titres de presse en tête. Cependant ce terme n’a rien d’une bannière racoleuse si l’on replonge dans son origine. C’est dans les années 7, sous la houlette des féministes américaines qu’il émerge. En anglais, on parle de « rape culture » et « culture du viol » est la traduction exacte de cette expression.

 

Le manque d’écoute et de respect participe à la culture du viol

 

Lorsqu’une fille ou un garçon te plaît et que tu as envie de le lui faire comprendre, plusieurs possibilités s’offrent à toi. Selon ton caractère et ton éventuelle timidité, tu vas être très franc et lui dire ce que tu penses ou tu vas lui faire des sous-entendus pour qu’il ou elle comprenne. Tu as tout à fait le droit de faire le premier pas. Mais ensuite il est très important d’être attentif à la manière dont va réagir la personne. Si elle n’approuve pas ta proposition, alors tu dois la respecter et ne pas insister.

 

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La personne n’a peut-être pas envie d’entendre ce que tu lui as dit et tant qu’elle n’acquiesce pas, c’est comme si elle disait non, même si elle ne dit rien. Toute technique de drague ne peut fonctionner que si la personne montre qu’elle est d’accord pour entrer dans ce processus, ça ne peut pas être un choix unilatéral. Lorsqu’on impose une drague, un propos ou un geste à quelqu’un qui n’en n’a pas envie, on n’est plus dans la séduction mais dans le harcèlement.

 

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Des comportements inappropriés qui se produisent tous les jours et partout

 

On parle de culture du viol parce qu’il s’agit de comportements collectifs et culturels. Ces comportements se déroulent tous les jours dans tous les lieux, toutes les classes sociales, et parfois au sein même d’une famille. Il ne s’agit pas d’actes isolés ou exceptionnels. Plus de la moitié des femmes ont déjà subi au moins une fois dans leur vie un harcèlement sexuel. Cela se produit malheureusement très souvent dans la rue, à l’école, au travail, dans des lieux publics… et peu de femmes osent porter plainte de peur de ne pas être prises au sérieuses ou parce qu’elles ont honte. Faire une remarque à quelqu’un sur sa tenue vestimentaire ou sur son physique par exemple, n’est pas quelque chose d’anodin. Si on lui impose des gestes, si on lui adresse des propos sexistes, si on le force à faire quelque chose ou si on insiste face à son refus, on contribue à la culture du viol.

 

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La culture du viol est un ensemble de pratiques et de comportements qui contribuent à faire du viol un acte normal et qui contribuent à minimiser sa gravité. Être dans l’empathie permet de comprendre et respecter le souhait de la personne. L’élément principal à retenir c’est que le consentement est la base de toute relation.

 

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24 pensées sur “C’est quoi la culture du viol ?”

  1. La culture du viol, quelle plaie… Dans nos sociétés modernes, elle est parfois tellement dure à débusquer, puis à déloger, et elle fait tant de mal. C’est très bien d’en parler !

  2. Ton article parle d’un sujet très sérieux, surtout en ce moment ou les femmes commencé à parler de plus en plus et je pense que c’est super important. Il ne faut surtout pas se laisser faire :)

  3. Parfois, l’évolution de ce monde me fait peur, surtout pour mes filles. C’est quand même dingue, en 2017, de ne toujours pas pouvoir s’habiller comme on veut, se maquiller comme on veut, se coiffer comme on veut etc. L’humain a encore beaucoup de progrès à faire côté mentalité. Et ce n’est pas gagné !

  4. Ton article prouve qu’il faut encore en parler! Encore remettre les choses à leur place. Visiblement, le mot « NON » n’a pas la même signification pour tous. Je ne comprends pas que l’on puisse forcer quiconque à faire ce qu’il ne veut pas. Le corps d’une femme ou d’un homme, car des hommes aussi se font malheureusement violer, n’appartient pas aux autres. C’est uniquement nous qui disposons de NOTRE corps. Personne d’autre!!
    Merci pour ce rappel!!

  5. Tu mets les pieds dans le plat comme on dit et tu le fais bien merci à toi pour cette article construit qui nous incite à réfléchir et à être davantage bienveillant envers les autres

  6. Je dirais que cela devient un phénomène de mode, je m’explique on en parle de plus en plus que ce soit aux médias ou autre, mais ce n’est pas nouveau, avant on le cachait ou on le mettait de côté; puis en parler, changera t-elle les choses ? Pas si sûre !! On est trop manipulés !!

  7. Coucou,

    En tant que femme, je suis certaine qu’on a toute déjà été confronté à des propos et/ou des gestes déplacés et je trouve ça inadmissible ! Certains hommes profitent de leur position, de leur pouvoir pour commettre des faits et gestes immondes ! Plus récemment, l’année dernière, dans le carnet de maternelle de mon fils, la maîtresse a demander à ce que les petites filles ne s’habillent pas en jupe, parce que « les garçons regardent » en dessous !

    J’ai un garçon, et je trouve que ça se passe aussi beaucoup par l’éducation. Mon fils sait très bien que regarder sous la jupe des filles ça ne se fait pas, que c’est mal. Tout comme, une petite fille qui l’aime beaucoup, dès qu’elle le voit, lui saute au cou et essaye de lui faire un bisou sur la bouche. Je lui ai dit, si tu ne veux pas, que ça te dérange, tu lui dis non.

    Pour moi, ces agissements ne devraient pas avoir lieu, malheureusement, c’est de plus en plus fréquent et la TV aussi y joue beaucoup !

    Belle soirée,
    Laura – Bambins, Beauté et Futilité

  8. Juste MERCI !
    Le scandale à Hollywood et toutes les révélations qui s’en sont suivies m’a fait réfléchir sur ma propre expérience. Rien de trop grave ne m’est arrivé mais il n’empêche que j’ai été agressee à plusieurs reprises (en stage d’été dans la boite l’un travaillait mon père alors que j’étais dans un autre service que le sien, dans la rue par un grand pere alors que j’étais en jupe, sans parler des transports en commun ou juste dans la rue en croisant des mecs au vocabulaire plus que douteux).
    Je n’ai pas de filles et quelque part, je me dis ouf. C’est complètement con, je le sais. Mais je n’aurais pas à les rassurer d’actes qu’auraient pu faire de sales porcs.
    PAR CONTRE, je veille déjà à ce que mon fils aîné (plus plus tard mon cadet) respecte les filles/femmes qu’il sera amené à côtoyer dans sa vie.

  9. Coucou,
    Quel rappel intéressant ! Ce n’est pas normal tout ça, ça ne devrait pas être accepté par la société !
    Alors j’espère qu’à force d’en parler ça va finir par changer !
    Des bisous :)

  10. Malheureusement, c’est une réalité et cela dans de nombreux pays. Des hommes comme Harvey Weinstein qui profite de leur position sociale , il y a en plein d’autres. Et puis comme tu le dis , c’est aussi toute une façon de penser qu’il faudrait revoir sur le sujet…

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