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Batte de base-ball à la main, maquillage imposant, tatouages sur tout le corps et talent incontesté pour la provocation, le personnage d’Harley Quinn du film « Suicide Squad » démontre qu’une femme libre en phase totale avec son corps est tout à fait capable d’assurer sa propre défense. Mais la fiancée du « Joker » n’a rien inventé, elle n’est qu’une représentation cinématographique des « Suicide Girls », une communauté de filles qui enflamme le web depuis 15 ans.

 

C’est quoi les « Suicides girls » ?

 

Venant tout droit des États-Unis, « SuicideGirls.com«  est une communauté alternative en ligne réunissant des jeunes femmes souvent tatouées, percées e cheveux colorés qui parlent de leur vie, prennent la pose et se mettent souvent dans des positions suggestives en soulignant leurs modifications corporelles.

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Elles arborent de gigantesques tatouages très colorés souvent dans un style « old school ».

Décryptons ensemble le langage du site : une « suicide girl » est un mannequin du site, une « hoppefull » est une femme désirant devenir mannequin et une « member » désigne les membres du site souhaitant seulement commenter, pouvoir lire les articles des mannequins ou encore participer au forum.

Il y a plus de 3 « Suicide Girls » officielles. SuicideGirls.com est bien plus qu’un simple site web avec des pin-up punk rock. Au cours de la dernière décennie, il a été à l’avant-garde de l’introduction d’une nouvelle perspective mondiale sur ce qui est la beauté, en créant des films, des photos, des bandes dessinées, une ligne de vêtements, une tournée burlesque et plus encore… Sans parler de devenir un mastodonte des médias sociaux avec une portée combinée de plus de 12 millions de fidèles.

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Briser les codes et les stéréotypes de la beauté et des valeurs nobles

 

Non-conformisme ? Provocation ? Féministes ? Absence de préjugés !

 

Le mot « suicide » employé signifie le suicide social, en brisant les codes et les stéréotypes de la beauté classique que l’on peut voir dans les journaux, à la télé ou sur instagram.

Mais quelles sont les origines de ce site qui depuis 16 ans est considéré comme la version 2. des pin-up ?

 

SuicideGirls.com a été fondé par Selena Mooney, ex-étudiante en photographie. «L’expression « Suicide Girls » vient du livre « Survivor » de Chuck Palahniuk, l’auteur de Fight Club. Dans ce livre, il décrit les groupes de filles qui traînaient à Pioneer’s Square, à Portland. Une Suicide Girl est une fille qui choisit de ne pas se conformer à l’idée de la beauté que se fait la bonne société. Elle choisit donc de commettre un suicide social en la défiant.»

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Également cofondateur, « Sean Suhl », le créateur de site internet a permis de libérer la parole des mannequins en créant le blog. Il a lancé une nouvelle startup. L’idée est venue de son étude d’autres sites web mettant en avant des rencontres. La plupart d’entre eux ont des applications mobiles, Suhl voulait créer « la meilleure expérience« .

Un site féministe ?

 

Il y a six ou sept ans, « Suicide Girl » reconnaissait être féministe. Les deux créateurs affirment que dans n’importe quel musée dans le monde, on peut voir plus de seins que sur « SuicideGirls« . Le féminine est le sujet le plus célèbre de toute l’histoire de l’art. Les femmes devraient être fières de leur corps et les embrasser. Plus elles sont à l’aise avec leur sexualité et leur corps, plus elles sont confiantes et rayonnantes. Il ne devrait pas y avoir quelque chose qui suscite la honte et les filles de « SuicideGirls » embrassent leur corps et leur féminité.

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 .

Mettre en avant des femmes intelligentes, décomplexées, ouvertes, et voulant raconter leur propre histoire

 

C’est leur histoire qui transcende leur beauté. Il n’existe aucun standard sur le site ; pas de mensurations et pas d’origine ethnique imposée. C’est la diversité qui a fait le succès des SuicideGirls ! Elles doivent leur beauté à leur estime de soi !

Le site web est comme un documentaire libre. Il s’agit juste de filmer des filles, de tourner des séries de photos, et ensuite de petites interviews. Les « SuicideGirl » préparent également une tournée burlesque.

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Le site possède aussi une association caritative nommée « Pinups for Troops« . Les filles envoient des colis aux soldats actuellement déployés.

« Suicidegirl » veut prouver que l’intelligence est la plus belle chose au monde et met en avant le charisme des filles. Chaque mannequin reçoit 5 $ pour une séance de photos. Les prétendantes répondent à un questionnaire en ligne, en présentent quelques photos. Les candidates qui attirent l’attention des responsables du site sont ainsi des femmes ambitieuses, originales qui ont fait parfois de longues études, créent des entreprises, des artistes ou encore travaillent dans une grande entreprise sur des postes à responsabilités. Leur personnalité est particulièrement étudiée. La liste d’attente est longue…

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Du burlesque, certainement pas de la pornographie

 

Oui, il y a des photos de femmes nues tatouées. Les créateurs sont conscients des préjugés et de l’idée préconçue de l’image qu’une fille peut avoir  avec des tatouages, des piercings et des cheveux colorés. Ceci peut être très mal perçu ! Mais sur « SuicideGirls« , les mannequins sont médecins, avocates, enseignantes, écrivains, mères de famille, serveuses, artistes… Elles ont des vies différentes et viennent de toutes les catégories sociales. Nul ne peut juger un livre par sa couverture, ou une femme par un cliché. “Nous avons des mannequins de tous les continents, en incluant l’Antarctique, car il y a une scientifique qui travaille là-bas qui fait partie de notre site. Eh oui, il y en a quelques-unes de Québec. Nous utilisons un peu Photoshop, mais pas de façon excessive et essentiellement pour corriger des erreurs au niveau de la couleur et nous évitons les retouches”.

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Selena Mooney refuse le qualificatif pornographique pour parler de son site et évite même de parler d’érotisme. « Je préfère parler de pin-up. Le terme érotique me fait plutôt penser à Madonna dans les années 9 », déclare-t-elle en riant. « Ce sont des photos pacifiques de femmes nues, seulement des images de bon goût du corps féminin. C’est une industrie de charme et non pas de pornographie. Des photos par des femmes et pour des femmes ».

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Une mauvaise image.

 

Les photos sont vérifiées et soumises à la section » Révision » du site, où les membres peuvent donner leurs impressions. “Si un ensemble de photos est bien reçu, il fait la page principale et demeure ensuite sur le site pour toujours. On ne retire aucune photo, même si on nous le demande. Tu es une Suicide Girl pour la vie, ça fait partie du contrat !” explique Selena Mooney.

Le fait d’être liée au site Web à vie a tout de même coûté son emploi à Olivia Black, qui participait à l’émission de télé » Pawn Stars » sur « History Channel », quand son passé de « Suicide Girl » a été révélé en décembre 212.

Pour d’autres, cela peut devenir un tremplin vers une carrière de mannequin dans la mode ou dans la télé réalité. « Notre mannequin la plus connue est probablement Zia McCabe qui a posé nue alors qu’elle était enceinte en 25 ».



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10 pensées sur “Suicide girl : mouvement contre les stéréotypes ou nouveau style pornographique ?”

  1. Je connais ce site depuis des années peut être depuis ces début. J’y ai déjà vu de très belles photos. Et à l’époque j’avais un look extravagant et je faisais des photos d’où mon intérêt pour ce type de cliché

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