L’athlétisme est un sport qui attire beaucoup de monde. Il offre une grande diversité de disciplines et procure un sentiment de liberté unique. Pourtant, lorsqu’on a des rondeurs, il n’est pas toujours facile de franchir le pas. On peut redouter le jugement des autres et s’inquiéter pour sa santé. On peut aussi douter de ses capacités physiques. Ces craintes sont légitimes, car le surpoids peut engendrer des difficultés supplémentaires. Cependant, il est possible de pratiquer l’athlétisme à son rythme et de progresser sans risque. Le principal est de se lancer avec prudence, en écoutant son corps et en s’autorisant à aller à son propre tempo.
Faire de l’athlétisme quand on est rond, c’est un défi. Mais c’est aussi une aventure gratifiante. On découvre qu’on peut courir, sauter ou lancer en dépit de ses kilos en trop. On apprend à apprivoiser ses limites et à tirer fierté de chaque progrès. Il suffit de s’équiper correctement, d’adapter son entraînement et de tenir compte des signaux que le corps envoie. Dans ce guide, nous verrons comment aborder l’athlétisme avec un surpoids, comment surmonter la peur du regard des autres et comment organiser ses séances pour éviter les blessures. Nous parlerons aussi de l’importance de l’alimentation, du mental et du soutien extérieur. Chaque question abordée servira de repère pour progresser pas à pas.
Puis-je vraiment faire de l’athlétisme si je suis en surpoids ?
Beaucoup de personnes rondes s’interrogent sur leur légitimité à pratiquer ce sport. C’est compréhensible, car les images associées à l’athlétisme mettent souvent en avant des athlètes très secs, musclés et rapides. Ces représentations, largement véhiculées par les médias, font croire que seuls les corps élancés sont faits pour la piste. Pourtant, l’athlétisme regroupe plusieurs disciplines, de la course de fond au sprint, en passant par les sauts et les lancers. Chacun peut y trouver sa place, même avec des formes généreuses.
Le surpoids n’est pas un frein absolu, à condition d’adapter son approche. Le corps doit s’habituer à l’effort, car un poids plus élevé sollicite davantage les articulations et les muscles. Cela ne signifie pas qu’il faille abandonner l’idée de courir ou de sauter. Cela veut dire qu’il est recommandé de commencer en douceur, de veiller à son équipement et de mettre en place un plan d’entraînement progressif. Tant que le médecin n’y voit pas de contre-indication, on peut se lancer et découvrir les sensations uniques que procure l’athlétisme.
Le plus grand obstacle se situe souvent dans la tête. La crainte de ne pas être à la hauteur, de s’essouffler rapidement ou de susciter des moqueries, peut freiner l’envie de chausser des baskets. Pourtant, en avançant pas à pas, on finit par dépasser ses peurs. On réalise alors que le regard des autres est moins pesant qu’on ne l’imaginait. Il est tout à fait possible d’aimer l’athlétisme, d’y trouver du plaisir, même avec quelques kilos en trop.
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Comment vaincre la peur du regard des autres ?
La peur du jugement est l’un des freins les plus fréquents. On a peur d’être observé avec insistance, parfois même moqué. On craint que les autres ne perçoivent que nos rondeurs et notre essoufflement. Ce sentiment est renforcé par la société, qui valorise souvent la minceur et la performance. Cependant, il existe des moyens de combattre ce regard critique et de se concentrer sur ce qui compte vraiment.
La première étape consiste à reconnaître sa légitimité. On a autant le droit qu’un autre de fouler la piste ou de s’aligner sur un départ de course. Le sport est un espace qui devrait être inclusif et bienveillant. Beaucoup de personnes se focalisent sur leur propre performance et ne portent pas tant d’attention aux autres coureurs. S’initier à l’athlétisme, c’est donc avant tout un acte pour soi, pour son bien-être et sa santé.
Lorsque la crainte d’être jugé est trop forte, on peut choisir des horaires ou des lieux plus calmes. On peut courir dans un parc à des heures peu fréquentées, ou intégrer un petit groupe d’entraînement où l’entraide prime sur la compétition. On peut aussi pratiquer l’athlétisme chez soi, sur un tapis de course, avant de sortir dans un stade. Cette phase d’adaptation permet de prendre confiance, de travailler son endurance et de se sentir plus à l’aise. Avec le temps, la peur du regard finit par s’estomper. On réalise que la plupart des gens saluent un effort sincère, peu importe la silhouette.
Comment préparer son corps avant de se lancer ?
Le corps d’une personne en surpoids peut se montrer plus vulnérable, surtout au niveau des articulations. Il est essentiel de prendre quelques précautions avant de débuter l’athlétisme. Un rendez-vous chez le médecin est souvent conseillé, car il permet d’identifier d’éventuels problèmes de santé. Un professionnel pourra évaluer la condition physique et donner des recommandations spécifiques.
Avant de se lancer dans la course, il peut être judicieux de commencer par la marche rapide. Cette activité prépare progressivement le système cardiovasculaire et renforce les muscles sans imposer d’impact trop fort sur les genoux et les chevilles. On peut ensuite alterner entre la marche et la course, sur de courtes séquences. Cela laisse le temps au corps de s’adapter sans prendre de risques inutiles.
Le renforcement musculaire est un autre point important. Des exercices simples de gainage, de renforcement des cuisses et des hanches aident à soutenir le poids du corps et à prévenir les douleurs. Il n’est pas nécessaire de soulever des charges lourdes ou de s’entraîner comme un athlète de haut niveau. Des mouvements avec le poids du corps, réalisés quelques fois par semaine, suffisent à renforcer la tonicité. Cette préparation donne de bonnes bases pour ne pas se blesser au moindre faux pas.
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Comment élaborer un plan d’entraînement progressif ?
Commencer en douceur est la clé. Vouloir courir trop longtemps ou trop vite, d’emblée, génère un risque de blessure et de découragement. Un plan d’entraînement progressif doit tenir compte de la condition initiale. On peut, par exemple, se fixer des objectifs modestes, comme courir une minute, marcher deux minutes, et répéter ce cycle plusieurs fois. Avec le temps, la durée de la course augmente tandis que celle de la marche diminue.
L’important est de ne pas brûler les étapes. Chaque semaine, on ajoute une petite difficulté ou une légère augmentation de l’effort. On peut mesurer ses progrès en notant ses séances dans un carnet ou en utilisant une application dédiée. Voir que l’on progresse, même lentement, est très motivant.
Il est aussi essentiel d’intégrer des jours de repos. Le corps a besoin de récupérer pour se renforcer et éviter le surmenage. Les muscles et les articulations se régénèrent pendant ces phases de récupération. Il vaut mieux avancer moins vite, mais de manière régulière, que de forcer au risque de se blesser. La patience est une vertu fondamentale dans ce type de démarche. On finit par courir plus longtemps et plus aisément en respectant ces principes de progressivité.
Quel équipement choisir pour un maximum de confort ?
Le choix des chaussures est primordial. Les personnes rondes ont un impact plus important au sol, ce qui peut fragiliser les articulations. Il est donc recommandé de choisir des chaussures de course avec un bon amorti. Il existe des modèles conçus pour apporter un soutien supplémentaire, notamment au niveau de la voûte plantaire et du talon. Prendre le temps de les essayer en magasin est crucial.
Les vêtements doivent être confortables et permettre une bonne liberté de mouvement. Les marques spécialisées proposent des gammes grandes tailles qui épousent les formes sans les comprimer. Il est utile de privilégier des tissus respirants qui évacuent la transpiration. Un soutien-gorge de sport adapté est indispensable pour les femmes rondes, afin de réduire les chocs et améliorer le confort.
L’équipement ne se limite pas aux chaussures et aux vêtements. Des chaussettes de running techniques préviennent les frottements et réduisent le risque d’ampoules. Une montre connectée ou une application sur téléphone peut aider à suivre ses performances. Cela reste un outil, pas une obligation. L’essentiel est de se sentir à l’aise et protégé, pour oser aller plus loin sans craindre la douleur ou l’inconfort.
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Comment gérer son alimentation et son hydratation ?
L’alimentation doit soutenir l’effort, sans devenir une obsession. Manger équilibré, avec un apport suffisant en protéines, en glucides et en bons lipides, aide à nourrir les muscles. Les personnes rondes craignent parfois de trop manger, mais il est risqué de tomber dans la restriction excessive. Le corps a besoin d’énergie pour fonctionner, surtout quand on se met à faire plus de sport.
Privilégier des aliments non transformés, riches en nutriments, est un bon réflexe. Les légumes, les fruits, les légumineuses et les protéines de qualité permettent de bien récupérer. Boire suffisamment d’eau dans la journée est aussi essentiel. Pendant l’effort, si la séance se prolonge, il peut être utile d’emporter une gourde.
L’hydratation est capitale, car elle soutient le travail du cœur et aide à réguler la température du corps. Les boissons isotoniques peuvent être utiles lors de séances plus longues, mais elles ne sont pas indispensables. Il ne faut pas oublier non plus de prendre le temps de manger après une séance. Un apport en protéines et en glucides favorise la récupération musculaire. Le but est de trouver un équilibre, sans se priver à l’excès ni tomber dans l’excuse de l’entraînement pour trop manger.
Gérer sa perte de poids en douceur
Parfois, la motivation pour débuter l’athlétisme provient d’un désir de perdre du poids. C’est un objectif légitime, mais il faut l’aborder avec prudence. Une perte de poids trop rapide peut entraîner de la fatigue, des carences et une baisse de performance. Des petits ajustements alimentaires, combinés à une activité sportive régulière, permettent de perdre du poids progressivement. Cette approche limite le risque de reprise et favorise la stabilité à long terme.
La balance ne doit pas être la seule référence. Il est préférable de se fier aux sensations, à l’évolution de l’endurance et à la manière dont on se sent dans ses vêtements. Parfois, on gagne du muscle et on perd de la masse grasse, ce qui ne se reflète pas toujours sur la balance. L’athlétisme peut transformer le corps en profondeur, améliorer la posture et le tonus. Les résultats les plus précieux se lisent souvent dans le miroir, dans l’énergie retrouvée et dans la satisfaction d’aller au bout de ses efforts.
Comment prévenir les blessures et récupérer efficacement ?
La prévention des blessures commence par l’échauffement. Quelques minutes de marche rapide, de flexions légères et de rotations des articulations permettent au corps de s’échauffer. Le but est de préparer les muscles et les tendons à l’effort. Ensuite, il est recommandé de monter progressivement en intensité, plutôt que de partir trop vite.
La récupération est aussi importante que l’entraînement. Après la séance, quelques étirements doux aident à relâcher les tensions. Il est bon de s’accorder des jours de repos ou des séances plus légères de temps en temps. Durant ces phases, le corps se régénère et consolide les progrès.
Le sommeil joue un rôle fondamental. Une bonne nuit de repos permet à l’organisme de se reconstruire et de mieux assimiler l’effort fourni. L’hydratation et l’alimentation équilibrée, déjà évoquées, s’intègrent aussi dans la stratégie de prévention. Des muscles bien nourris et des articulations hydratées résistent mieux aux chocs.
Si une douleur inhabituelle apparaît, il faut l’écouter. Ne pas insister et consulter si elle persiste est une preuve de sagesse. Il vaut mieux ralentir quelques jours que de se blesser gravement et devoir arrêter plusieurs semaines. En étant attentif à ses sensations, on parvient à éviter la plupart des désagréments.
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Quels objectifs se fixer pour garder la motivation ?
Il est essentiel de définir des objectifs clairs. Souvent, on se lance dans l’athlétisme pour perdre du poids, gagner en endurance ou simplement reprendre confiance en soi. Mieux vaut traduire ces intentions en cibles mesurables. Cela peut être courir sans s’arrêter pendant dix minutes, participer à un 5 km ou améliorer son chrono sur une distance précise.
La motivation vient en voyant qu’on avance vers ses buts. Même un petit progrès, comme courir trente secondes de plus que la veille, est une victoire. Il est aussi utile de varier les objectifs pour ne pas se lasser. Les séances peuvent inclure de la marche, du renforcement musculaire, du fractionné ou encore du saut à la corde. Cette diversité maintient l’intérêt et sollicite le corps différemment.
L’important est de ne pas se comparer aux autres. Chacun part d’un niveau différent et possède une morphologie unique. Une personne en surpoids n’a pas les mêmes défis qu’un athlète déjà expérimenté. L’essentiel réside dans l’évolution personnelle. Noter ses accomplissements, qu’ils soient petits ou grands, aide à rester concentré sur le chemin parcouru. On peut se récompenser après avoir atteint un palier, en s’offrant un nouvel équipement ou un moment de détente.
Trouver du soutien et partager sa progression
Le soutien extérieur joue un rôle majeur dans la motivation. Partager ses expériences avec des proches ou sur les réseaux sociaux peut s’avérer très encourageant. On y trouve parfois des personnes qui traversent les mêmes épreuves. Discuter de ses difficultés et de ses réussites aide à se sentir moins seul.
Rejoindre un club ou un groupe d’athlétisme adapté est aussi une option. Certains groupes sont spécialement conçus pour les débutants ou les personnes rondes. On y découvre une ambiance plus détendue, orientée sur l’entraide. Participer à des défis de groupe, comme une course caritative, permet de se fixer des objectifs communs et de les atteindre dans une atmosphère bienveillante. Ce sentiment d’appartenance renforce le désir de s’améliorer.
Quels bienfaits psychologiques attendre de la pratique ?
L’athlétisme ne sculpte pas seulement le corps. Il agit aussi sur le mental. En se lançant dans une routine sportive, on apprend la persévérance. On développe une meilleure estime de soi, car chaque progrès montre qu’on est capable de se dépasser. Cela se répercute dans la vie quotidienne, où l’on se sent plus sûr de soi et plus à même de relever d’autres défis.
Le sport libère des endorphines, connues pour procurer une sensation de bien-être. Lorsqu’on court ou qu’on pratique un exercice intense, on peut ressentir un regain d’énergie et une humeur plus légère. Cette sensation, parfois qualifiée d’« euphorie du coureur », vient récompenser l’effort. Pour les personnes rondes qui ont pu souffrir du regard des autres, cette bouffée de positivité est précieuse.
Faire de l’athlétisme, c’est aussi prendre un moment pour soi. On se déconnecte du stress quotidien. On écoute son souffle, on observe ses foulées et on se concentre sur le moment présent. Cet ancrage dans l’instant rappelle certaines approches méditatives. C’est une façon de vider son esprit, de relativiser les problèmes et de revenir chez soi avec un sentiment d’accomplissement.
![althlétisme pour les obèses](https://www.beauteronde.fr/wp-content/uploads/2025/02/homme-obese-qui-fait-de-lAlthletisme-sur-une-piste-2-1024x579.jpg)
Comment surmonter les obstacles et persévérer ?
Le chemin n’est pas toujours linéaire. Il arrive qu’on connaisse des baisses de motivation ou des périodes de fatigue. Parfois, le poids stagne et on perd l’élan initial. Dans ces moments, il est utile de se rappeler les raisons qui nous ont fait commencer. On peut relire un journal d’entraînement ou se souvenir des premières sensations positives ressenties lors d’une séance réussie.
Il est important de rester bienveillant envers soi-même. On peut ajuster l’entraînement, faire des séances plus courtes ou moins intenses. L’important est de ne pas arrêter totalement. Même en ralentissant, on reste dans une dynamique d’activité. On peut aussi essayer d’autres disciplines de l’athlétisme. Si la course fatigue trop, on peut s’intéresser à la marche nordique, au lancer de poids ou aux exercices de sprint sur de très courtes distances.
La persévérance se construit avec des petits pas. Les résultats ne sont pas immédiats, surtout lorsqu’on doit composer avec un poids élevé. Mais en tenant bon, on finit par créer une routine et par ressentir un plaisir sincère à s’entraîner. On constate que l’on tient plus longtemps, qu’on se blesse moins et qu’on peut envisager de nouveaux défis. Le soutien d’amis ou de proches, la découverte de communautés en ligne ou l’encadrement d’un coach peut aussi aider à tenir la distance.
Dernier élan vers la piste !
Décider de pratiquer l’athlétisme quand on est rond, c’est s’accorder le droit de bouger, de courir et de transpirer sans complexe. C’est un acte de confiance en soi, un geste fort pour sa santé et son estime. Les débuts peuvent être intimidants, mais ils n’ont pas à être synonymes de souffrance. En avançant progressivement, en écoutant son corps et en l’équipant convenablement, on augmente ses chances de réussite.
Le chemin sera semé d’obstacles, parfois de doutes, mais aussi de belles surprises. On découvre que le corps est plus solide qu’on ne l’imaginait. On ressent cette fierté quand on accomplit son premier kilomètre sans s’arrêter ou quand on améliore son chrono. Chaque foulée devient un pas de plus vers une meilleure version de soi-même.
L’athlétisme ne se limite pas à la vitesse ou à la performance. Il porte en lui des valeurs de dépassement, de respect et de persévérance. En décidant de fouler la piste avec ses rondeurs, on casse les préjugés et on montre que le sport est un droit pour tous. L’essentiel est d’avancer à son rythme et de se rappeler que chaque geste compte. Ce guide n’est qu’une première étape. Le plus grand pas reste celui qui mène de la lecture à l’action. Alors, enfilez vos baskets, prenez une grande inspiration et lancez-vous sur la piste. Vous verrez que l’athlétisme n’est pas réservé à une élite. Il est un terrain de jeu infini, ouvert à tous ceux qui osent courir derrière leurs rêves.
Sources des images : CANVA