Netflix a sorti un tout nouveau documentaire, appelé « Abercrombie et Fitch : une marque sur le fil ». Et quel film ! Entre polémique, sexisme, racisme et hypersexualisation. La marque de vêtements n’est pas épargnée. On adore !
Le 19 avril, la plateforme a proposé ce nouveau documentaire qui explique comment cette marque est passée comme étant la marque préférée des jeunes et celle détester par les mêmes. Le film se base principalement sur l’analyse du marketing de celle-ci. Une stratégie de communication centrée sur l’exclusivité et pour beaucoup, raciste, sexiste et grossophobe.
Je me rappelle l’époque où j’adorais Abercrombie. On voulait tous porter ce fameux t-shirt ou sweat. Il fallait faire une heure de queue pour pouvoir rentrer dans la boutique de Paris. (au passage, merci maman pour ta patience ^^).
Leur boutique ressemblait à des boîtes de nuit. C’était tamisée. On ne voyait rien… Je me suis même, pour vous dire, trompée de couleur. J’ai constaté que le sweat était rose et non rouge quand je suis sortie de la boutique ^^. Le son était bruyant. On ne s’entendait pas parler ! Des filles magnifiques, des vendeuses, dansaient à chaque étage. Les garçons étaient torse-nu et, il faut, le dire, étaient bien foutus… Il y avait aussi une odeur très forte. Ils vaporisaient avec outrance le parfum de la marque. Mais beaucoup trop !
C’était la marque la plus appréciée pour les jeunes, il y a 15 ans. Elle n’embauchait que des gens beaux dans les magasins. Ils emploient même des recruteurs pour trouver de “nouveaux profils” dans la rue. Le PDG en 26, dans un interview proclamait « embaucher seulement des gens beaux parce qu’il souhaitait s’adresser à des gens cools et donc beaux. Soit des personnes riches, minces et musclées ! » Quel cliché sérieux ! ^^
Et puis, un jour… J’ai détesté cette marque.
En 213, la marque est accusée de grossophobie après qu’elle est décidée d’enlever de ses boutiques les tailles XL et XXL. Un an plus tard, elle crée la marque triple soit XXXS. Et oui, cela existe !
Mais ce n’est pas tout, on a aussi reproché à la marque de n’embaucher que des personnes de couleurs blanches. Elle a essayé de se retrouver en créant un « Service pour la Diversité », mais sans succès… En effet, quelques années plus tard, la marque embauche enfin des personnes de couleurs, mais elles restent « cachées » et ne travaillent que dans les stocks ou dans la nuit. La marque a dû payer une amende de plus de 5 millions de dollars.
Mais, ce n’est pas tout ! Je vous laisse découvrir en voyant le documentaire. ^^
Il y avait de plus en plus de personnes mécontentes et moi la première. Sachant qu’à l’époque, je portais une taille XL. J’adorais cette marque et du jour au lendemain, j’ai été exclu… J’ai trouvé cela tellement nul et discriminatoire. Et, je n’étais pas la seule. Via les réseaux sociaux un mouvement de boycottage est né.
Aujourd’hui, les internautes peuvent facilement donner leur avis sur la politique d’une marque. Si une marque n’est pas un minimum inclusive, elle peut avoir des difficultés à se développer. Les nouveaux enjeux sur la représentation de la féminité, les questions de genre, l’écologie… Sont des sujets qui préoccupent la société actuelle. Ainsi, on attend que les marques s’en préoccupent aussi.
Envie de voir le documentaire ? De vous faire votre propre avis ? Rendez-vous sur Netflix ou cliquez-ici.
Source photo : cottonbro sur https://www.pexels.com/fr-fr/photo/couple-date-etre-assis-maison-4941/