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Le sport est-il réservé à une élite ? C’est la question soulevée par Naj B Fit après la récente interview de Chip Wilson, fondateur de Lululemon. Connue pour ses vêtements de sport haut de gamme, la marque fait aujourd’hui polémique après les propos de son créateur. Il assume ouvertement ne pas vouloir que tout le monde porte ses vêtements, notamment les personnes en surpoids. Une déclaration qui a fait réagir Naj B Fit, toujours prompt à dénoncer l’hypocrisie autour du fitness et de l’inclusion. Décryptage.

Qui est Chip Wilson et pourquoi fait-il polémique ?

Chip Wilson est un homme d’affaires canadien et le fondateur de Lululemon, marque spécialisée dans les vêtements de sport premium. Dès la création de l’entreprise, il a été critiqué pour certaines déclarations polémiques. En 2013, il expliquait que si certains leggings devenaient transparents, c’était à cause de la morphologie des femmes qui les portaient, et non de la qualité du tissu. Plus récemment, il a enfoncé le clou en déclarant que Lululemon ne devrait pas être une marque pour tout le monde.

Dans son interview, il affirme que toute marque doit avoir une clientèle cible, ce qui en soi n’a rien de choquant. Mais il va plus loin en expliquant que pour exister, une marque doit aussi exclure certains clients. Pour lui, Lululemon doit se positionner comme une marque élitiste, destinée uniquement à ceux qui ont le bon corps et la bonne attitude. En d’autres termes, il ne veut pas voir de personnes en surpoids porter ses vêtements.

Naj B Fit réagit : une vision toxique du sport

Naj B Fit n’a pas tardé à réagir à ces propos qu’il juge absurdes et dangereux. Pour lui, le sport n’est pas une question de taille ou de morphologie. Chacun doit pouvoir s’entraîner avec des vêtements adaptés, sans se sentir rejeté par une marque qui prétend promouvoir la performance et le bien-être.

Il dénonce une mentalité qui renforce l’idée que le fitness est un cercle fermé, réservé aux corps déjà athlétiques. Or, selon lui, le rôle d’une marque de sport devrait être d’encourager toutes les personnes, quel que soit leur niveau, à bouger et à se sentir bien dans leur peau.

Il rappelle que le simple fait d’avoir une tenue confortable peut être un élément déclencheur pour une personne qui hésite à se mettre au sport. Beaucoup de femmes rondes n’osent pas entrer dans une salle de sport par peur du regard des autres. Si en plus, elles doivent faire face à des marques qui leur font comprendre qu’elles ne sont pas les bienvenues, c’est une double peine.

Un argument économique bancal

Chip Wilson justifie son refus d’élargir ses tailles par une raison économique. Selon lui, produire des leggings plus grands nécessiterait trop de tissu et ferait grimper les coûts. Une excuse qui ne convainc pas Naj B Fit, et pour cause : d’autres marques proposent des vêtements de sport grande taille sans problème.

Il souligne que Lululemon n’a jamais cherché à s’adapter à une clientèle plus diverse, non pas pour des raisons financières, mais par pur choix d’image. La marque préfère maintenir une aura exclusive plutôt que de s’ouvrir à une clientèle plus large. Une stratégie qui peut fonctionner à court terme, mais qui risque d’aliéner une partie du public à long terme.

Un discours qui va à l’encontre du fitness

L’une des plus grandes incohérences relevées par Naj B Fit, c’est que Lululemon est censée être une marque de vêtements de sport. Mais si les personnes en surpoids ne sont pas censées porter ces vêtements, avec quoi sont-elles supposées faire du sport ?

Ce discours va à l’encontre même de l’idée d’inclusivité dans le fitness. Le sport n’est pas réservé aux personnes déjà minces ou musclées. Il est accessible à tous, que l’on soit débutant, en surpoids ou en pleine transformation physique.

Il insiste sur le fait que tout le monde devrait avoir accès à des vêtements de sport confortables et performants, quelle que soit sa taille. Exclure une partie de la population sous prétexte qu’elle ne correspond pas aux standards de la marque est une vision dépassée et totalement contraire aux valeurs du sport.

Une polémique qui divise

Les propos de Chip Wilson ont provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont appelé au boycott de Lululemon, dénonçant une mentalité discriminatoire et rétrograde. La marque a tenté de se distancer de son fondateur, publiant un communiqué officiel affirmant que ses déclarations ne reflètent pas les valeurs de l’entreprise.

Pourtant, cette réaction sonne creux. Naj B Fit souligne que si Lululemon voulait vraiment changer, elle aurait depuis longtemps élargi son offre de tailles. Son positionnement actuel montre bien qu’elle continue d’entretenir cette image élitiste, malgré les critiques.

D’un autre côté, certains internautes estiment que Chip Wilson a simplement dit tout haut ce que beaucoup de marques pensent tout bas. Pour eux, chaque entreprise a le droit de choisir sa clientèle cible et de se positionner comme elle l’entend.

L’impact sur l’industrie du vêtement de sport

La question soulevée par cette polémique dépasse le simple cas de Lululemon. Elle met en lumière un problème plus vaste dans l’industrie du vêtement de sport : l’exclusion des corps hors normes.

Alors que certaines marques font des efforts pour être plus inclusives, d’autres continuent de promouvoir une image restreinte de la performance et du bien-être. Pour Naj B Fit, il est temps que les mentalités évoluent et que toutes les morphologies soient représentées dans l’univers du fitness.

Un message contre-productif

En refusant d’habiller certaines morphologies, Lululemon et Chip Wilson envoient un message négatif. Ils créent une barrière inutile qui décourage des personnes de se mettre au sport et d’adopter un mode de vie plus actif.

Naj B Fit rappelle que l’objectif du fitness ne devrait pas être l’exclusion, mais l’encouragement et l’accessibilité. Chaque personne qui décide de bouger, peu importe d’où elle part, mérite d’être soutenue. Et cela passe aussi par la possibilité de trouver des vêtements adaptés.

Cette affaire pose une question fondamentale : les marques de sport doivent-elles être au service de toutes les morphologies ou uniquement d’une élite ? Un débat qui ne fait que commencer.

Source de l'image de couverture : IA CANVA

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