La roue de l’estime de soi : un outil visuel pour faire le point.

Parfois, on ressent un flou. On sent que quelque chose cloche, sans vraiment savoir quoi. Est-ce un manque de confiance ? Une image de soi abîmée ? Une difficulté à poser ses limites ? La roue de l’estime de soi est un outil visuel qui permet de faire le point avec clarté et douceur.

C’est quoi, la roue de l’estime de soi ?

C’est un cercle divisé en plusieurs parts, comme une pizza, où chaque part représente un aspect clé de l’estime de soi. En remplissant cette roue, tu obtiens une image globale de ton rapport à toi-même. C’est simple, rapide, et très révélateur.

Voici les dimensions souvent utilisées dans la roue :

L’image corporelle
La confiance en soi
Le sentiment de légitimité
L’affirmation de soi
L’acceptation de ses émotions
L’auto-compassion
Les relations sociales
La capacité à atteindre ses objectifs

Tu peux bien sûr adapter les intitulés selon ce qui résonne en toi. Certaines personnes y ajoutent la spiritualité, la créativité, ou encore la gestion du stress. Ta roue doit ressembler à ta réalité.

Comment utiliser la roue ?

Dessine un cercle et divise-le en 6 à 8 parts égales.
Attribue à chaque part une des dimensions de ton estime de soi.
Pour chaque part, donne-toi une note entre 0 (très faible) et 10 (très élevée).
Colorie chaque part jusqu’au niveau correspondant à ta note.

Tu obtiens alors une roue colorée, plus ou moins équilibrée, qui t’indique où tu te sens forte, et où tu peux progresser. L’objectif n’est pas d’avoir une roue parfaitement symétrique, mais de prendre conscience de ce que tu vis.

Tu peux aussi noter la date sur chaque roue que tu réalises, pour suivre ton évolution dans le temps. Cela devient une forme de carnet de bord visuel de ton estime de soi.

Un outil visuel pour mieux se comprendre

Ce qui est puissant avec cette roue, c’est qu’elle donne une vision d’ensemble. Elle révèle les zones de déséquilibre sans jugement. Peut-être que tu as confiance en toi au travail, mais que ton image corporelle est fragile. Ou que tu es bienveillante avec les autres, mais pas avec toi-même.

La roue te montre tout ça en un clin d’œil. Et elle te permet de choisir sur quoi tu veux travailler en priorité.

Tu peux aussi l’utiliser pour détecter un déséquilibre qui passe inaperçu. Par exemple, tu peux te rendre compte que tu atteins tes objectifs, mais au prix de ton auto-compassion. Ou que tu es très affirmée… sauf en famille. Ce genre de prise de conscience permet de mieux répartir ton énergie.

Et parfois, c’est simplement rassurant de voir que certaines dimensions sont solides. C’est un rappel que tu as des ressources. Que même si certaines zones sont fragiles, tu peux t’appuyer sur d’autres pour avancer.

À faire régulièrement

Tu peux remplir ta roue tous les mois, ou à chaque changement important dans ta vie. Cela te permettra de suivre ton évolution, de voir les progrès, et de t’encourager dans ton cheminement.

Tu peux aussi la faire avec une amie ou un·e thérapeute. Partager cette expérience ouvre souvent à des prises de conscience profondes.

Certaines personnes aiment également l’utiliser en fin de journée, en format simplifié : une mini-roue avec trois dimensions clés, juste pour sentir où elles en sont, et poser une intention pour le lendemain.

Tu peux même en faire une routine mensuelle : te poser avec un thé, sortir tes crayons de couleur, et remplir ta roue dans le calme. C’est un vrai moment de connexion avec toi-même.

Exemples de réflexion autour de la roue

Pourquoi ai-je mis une note basse à mon affirmation de soi ?
Qu’est-ce que je pourrais faire pour être plus douce avec moi ?
Quelle dimension est déjà solide chez moi, et comment puis-je m’appuyer dessus ?

Ces questions t’aident à aller plus loin que la simple observation. Elles t’invitent à l’action, en respectant ton rythme.

Tu peux aussi écrire quelques lignes à côté de chaque part. Décrire ce que tu ressens dans cette dimension, noter des souvenirs, des exemples récents. Cela t’aidera à mieux comprendre ce que ta roue révèle.

Et surtout, pense à célébrer les progrès. Même un point de plus sur une part est une victoire. L’estime de soi se construit petit à petit, à force de prises de conscience et de bienveillance.

Tu as le droit de te comprendre

Tu as le droit de te regarder avec curiosité et tendresse. Tu as le droit d’explorer ton rapport à toi-même sans pression.

La roue de l’estime de soi n’est pas un test. C’est un miroir bienveillant, qui t’aide à mieux te connaître. Et mieux se connaître, c’est le premier pas pour s’aimer.