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Peut-on être ronde et patiner avec grâce ? Pour Laine Dubin, la réponse est un grand oui. Depuis l’enfance, cette passionnée de glace défie tous les pronostics. Moquée, critiquée, rejetée pour son physique, elle a décidé de transformer les regards. Aujourd’hui, elle est plus qu’une patineuse : elle est un symbole de résilience, de liberté et d’inclusivité. Sur beauteRonde.fr, son histoire mérite d’être racontée.

Pourquoi son corps dérange-t-il sur la glace ?

Le patinage artistique est souvent perçu comme un sport d’élite, où la légèreté du corps est presque une exigence tacite. Les patineuses aux silhouettes fines, musclées mais discrètes, sont celles qu’on applaudit le plus souvent aux Jeux Olympiques.

Dans cet univers codifié, Laine Dubin fait tache… pour les mauvaises langues. Trop lourde ? Pas assez rapide ? Pas taillée pour les portées ? Voilà le genre de commentaires qu’elle a entendus depuis qu’elle a mis un pied sur la glace.

Mais ce qui dérange, ce n’est pas son manque de talent. C’est qu’elle ose exister dans un corps hors-norme… avec élégance, puissance et fierté.

Comment a-t-elle commencé le patinage ?

La passion de Laine pour le patinage ne date pas d’hier. À six ans, elle chausse ses premiers patins. Et c’est le coup de foudre. Dès les premiers glissés sur la banquise artificielle, elle sait que cette surface froide deviendra son terrain de jeu préféré.

Mais très tôt, son parcours est semé d’embûches. Moqueries, doutes, exclusions, tout y passe. On lui demande de regarder plutôt depuis les gradins. On rit d’elle. Pourtant, elle persiste. Elle tombe, elle recommence. Elle chute, elle se relève. Et elle avance.

Qu’est-ce qui fait la force de ses performances ?

Ce qui impressionne chez Laine, ce n’est pas seulement son courage, c’est aussi son talent brut. Sur la glace, elle est dans son élément. Elle virevolte, saute, tourbillonne avec une aisance qu’on n’oserait pas lui attribuer si l’on s’arrêtait à son apparence.

Ses figures sont précises, ses pirouettes rapides, ses sauts maîtrisés. Elle allie technique et émotion, puissance et poésie. Et surtout, elle prend toute la place. Pas pour déranger, mais pour inspirer.

Chaque show devient un message : le patinage n’est pas réservé à un seul type de corps.

Quelle image veut-elle déconstruire ?

Depuis toujours, le patinage artistique repose sur des codes esthétiques très précis. Les femmes doivent être élancées, gracieuses, discrètes. Comme si la performance ne suffisait pas, il fallait aussi « rentrer dans le moule » visuel.

Laine, elle, casse tout ça. Elle prouve que l’élégance n’est pas une affaire de centimètres ou de kilos. Elle danse sur la glace avec ses formes, sans les camoufler, sans les minimiser. Et ce simple fait devient une forme de révolution.

Elle tend la main à toutes celles qui se sont interdit de rêver à cause d’un chiffre sur une balance. Elle dit : « Tu as le droit d’être là, toi aussi. »

Quel est son impact au-delà de la patinoire ?

Ce que Laine incarne dépasse largement les limites de la piste glacée. Sur les réseaux sociaux, elle est suivie par des milliers de personnes. Des jeunes filles, des femmes, des mères, des sportives, toutes en quête de représentations plus justes.

Elle est un exemple de ce qu’on appelle le body empowerment : reprendre possession de son corps, non pas en le changeant, mais en l’acceptant tel qu’il est, dans sa puissance, dans sa grâce, dans sa différence.

En devenant coach, Laine a franchi un cap. Elle transmet, elle soutient, elle encourage. Et son message est simple : « Il n’est jamais trop tard pour se lancer. »

Pourquoi son histoire est-elle si inspirante ?

Parce qu’elle vient nous rappeler que le talent n’a pas de taille. Que le regard des autres ne doit jamais étouffer une passion. Que la beauté ne se résume pas à un standard.

Laine Dubin, c’est une réponse à la grossophobie silencieuse qui règne dans de nombreux sports. C’est une preuve vivante qu’on peut performer, rayonner, être magnifique sans correspondre aux codes imposés.

Son corps devient un manifeste. Et sa présence sur la glace, un acte politique doux, mais puissant.

Quel message retenir pour les femmes rondes ?

Si tu as déjà pensé que ce n’était pas pour toi, que tu n’étais pas « faite pour », que tu allais déranger ou être jugée… pense à Laine. Elle aurait pu croire ça aussi. Elle aurait pu abandonner. Mais elle a choisi la glace plutôt que le silence.

Son parcours nous rappelle à toutes que nos corps ne doivent jamais être un frein à nos rêves. Que chaque discipline, chaque scène, chaque art est aussi pour nous. Et que nos formes ne sont pas à cacher : elles sont à montrer, à faire danser, à faire vivre.

En défiant les normes, Laine Dubin n’a pas seulement conquis la glace. Elle a conquis les cœurs. Elle redéfinit ce qu’est une patineuse, une athlète, une artiste. Et surtout, elle montre que le courage, le talent et la grâce n’ont pas de silhouette prédéfinie.

Alors oui, elle est peut-être « trop grosse pour patiner » selon certains. Mais selon nous, elle est exactement là où elle doit être : au centre de la glace, libre, forte, inspirante.

Et toi, qu’attends-tu pour te lancer ?

Source de l'image de couverture : https://www.facebook.com/photo/?fbid=122174584664098739&set=a.122105076014098739

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