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La loi anti-fast fashion, qui entrera en vigueur en janvier 2025, vise à freiner la production massive de vêtements à bas prix. Elle prévoit une taxe sur ces articles et interdit leur promotion par les influenceurs. Mais quelles seront les conséquences pour les consommatrices plus size ? La mode grande taille, déjà difficile d’accès, risque-t-elle de devenir encore plus compliquée ?

Pourquoi cette loi a été créée ?

L’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. La fast fashion, avec ses milliers de nouvelles références chaque semaine, pousse à une consommation excessive. En réponse, cette loi vise à limiter l’impact environnemental et à encourager une mode plus responsable. Elle concerne toutes les marques qui proposent des collections en continu, et non uniquement des enseignes comme Shein et Temu.

Les vêtements fast fashion seront taxés entre 5 et 10 euros, avec une limite à 50 % du prix initial. Les créateurs de contenu n’auront plus le droit de promouvoir ces enseignes. Ces mesures devraient dissuader les consommateurs d’acheter des vêtements jetables. Mais elles risquent aussi d’avoir un effet inattendu sur la mode grande taille.

anti fast-fashion

Une offre grande taille déjà limitée

Trouver des vêtements tendance en grande taille n’est pas simple. Beaucoup de marques traditionnelles ne proposent pas de collections inclusives. La fast fashion permettait d’accéder à des pièces modernes et variées sans exploser son budget. Avec cette loi, cet accès pourrait se compliquer.

Les marques comme Shein, PrettyLittleThing ou Boohoo proposent une large gamme de vêtements grande taille. Elles permettent aux femmes rondes de s’habiller selon leur style, sans se limiter aux coupes classiques souvent proposées par les marques plus chères. Si ces enseignes deviennent moins accessibles, le choix pourrait se réduire drastiquement.

Des prix plus élevés pour les grandes tailles

Les vêtements grande taille sont souvent plus chers à produire. La fast fashion permettait d’obtenir des articles abordables, malgré une qualité parfois discutable. Avec la taxe appliquée, ces pièces coûteront plus cher.

Une robe à 20 euros pourrait passer à 30 euros, ce qui représente une hausse non négligeable pour celles qui ont un budget limité. Les consommatrices devront peut-être revoir leurs habitudes d’achat et se tourner vers des marques plus chères.

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L’émergence de marques inclusives européennes

Face aux nouvelles restrictions, certaines marques européennes misent sur une mode plus responsable et inclusive. Des enseignes comme Gabilou, Ulla Popken ou Elomi se spécialisent dans des vêtements et sous-vêtements adaptés aux morphologies plus size. Ces marques proposent des produits de meilleure qualité, avec un vrai souci du confort et du bien-être.

Cependant, leurs prix sont bien plus élevés. Une robe grande taille chez Ulla Popken peut coûter 170 euros, contre 30 euros chez une enseigne de fast fashion. Cette différence de prix pourrait rendre la mode encore moins accessible aux petits budgets.

Un mépris de classe pour les consommatrices à faible revenu ?

Cette loi part d’une bonne intention écologique. Mais elle pourrait surtout pénaliser les personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter des vêtements plus coûteux. Beaucoup de femmes rondes ont déjà du mal à trouver des pièces adaptées. Leur imposer des prix encore plus élevés peut être perçu comme une double peine.

Si l’objectif est d’encourager une mode plus durable, il faudrait aussi rendre les vêtements de qualité plus accessibles. La fast fashion répondait à un besoin : permettre à toutes les morphologies de s’habiller à moindre coût. Sa disparition ou son encadrement strict ne réglera pas le problème de l’inclusivité dans la mode.

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Les alternatives possibles

Pour celles qui souhaitent continuer à s’habiller sans exploser leur budget, plusieurs options existent. La seconde main devient une solution de plus en plus populaire. Des plateformes comme Vinted permettent de trouver des vêtements grande taille à prix réduit.

Les outlets et les ventes privées offrent aussi des opportunités d’achat à moindre coût. Certaines marques européennes, bien que plus chères, proposent des promotions régulières. Investir dans quelques pièces de qualité peut être une alternative à l’achat compulsif de fast fashion.

Une loi qui change les habitudes de consommation

Avec cette nouvelle réglementation, il faudra repenser sa manière d’acheter des vêtements. La fast fashion restera accessible, mais à un coût plus élevé. Il pourrait être judicieux d’adopter une consommation plus réfléchie, en privilégiant des pièces durables et polyvalentes.

Les femmes rondes doivent-elles s’inquiéter ? Oui et non. Cette loi complique l’accès à des vêtements tendance et abordables, mais elle pourrait aussi encourager les marques à proposer des alternatives plus inclusives. L’essentiel est de trouver un équilibre entre budget, style et engagement éthique.

Source des images : IA CANVA

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