« Tu devrais faire régime. Moi à ta place, je ne me laisserais pas aller à ce point. » Combien de fois j’ai entendu ces phrases ? Trop souvent… Malheureusement. Pour beaucoup de monde, les gros n’ont aucune volonté, ne savent pas s’arrêter de manger et sont de toute façon responsable de leurs rondeurs. Pourtant, une étude britannique nous prouve le contraire. Alors, qu’est-ce qu’elle nous dit ?
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Je ne compte plus le nombre de publicités, spams et messages que je reçois de « fameux » experts en nutrition, proposant des régimes douteux et qui coûtent, le plus souvent un bras. ^^ Pourtant, l’étude sérieuse de la British Psychological Society (la BPS) vient de publier une étude établissant clairement que l’obésité n’est pas due à une absence de volonté de l’individu. Bien au contraire ! Le rapport met en lumière les situations génératrices et l’environnement familial à l’origine du surpoids ; et la BPS prouve que ces facteurs sont indépendants de la volonté du sujet.
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Un des chercheurs, Angel Charter, de l’université de Bedfordshire, souligne que le taux d’obésité en Angleterre, en Ecosse, en Irlande du Nord et au Pays de Galles a augmenté de 18 % entre 2oo5 et 2o17. Les scientifiques en concluent très logiquement qu’il n’est pas possible que dans chacun de ces 4 pays, 18 % des gens aient brutalement perdu la motivation de contrôler leur alimentation. Mais, alors pourquoi l’obésité augmente autant chaque année ?
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La génétique comme principale cause
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Malheureusement, si l’un des parents ou grands-parents étaient en surpoids, les enfants ont toutes les chances de l’être eux aussi. Par contre, et il faut être clair, le rapport ne dit pas qu’il y a un gène de l’obésité. Il parle simplement de dispositions génétiques.
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Image par Kevin Phillips de Pixabay
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La psychologique est aussi à prendre en compte
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L’aspect psychologique est sans doute un facteur important de la prise de poids.
L’étude révèle que la silhouette d’une personne est façonnée par son mode de vie, le milieu dans lequel la personne a grandi ou les traumatismes qu’elle a vécu. Le rapport fait le lien entre le surpoids et les expériences traumatisantes vécues par cette personne. Il explique que le sujet qui a subi des événements traumatisants dans son enfance, événements qui ont laissé des traces dans son psychisme, peut compenser par la nourriture. L’étude parle à ce moment-là de nourriture émotionnelle. Ce que je peux comprendre totalement… Je sais que quand j’angoisse, j’ai tendance à vouloir manger certaines choses ! =)
Par ailleurs, une personne venant d’un milieu populaire et défavoriser aura plus de chance d’être obèse une fois adulte. Le mode de vie dans les milieux moins favorisés est souvent à l’origine d’inactivité et de suralimentation. La façon de produire les denrées alimentaires est également en cause. En effet, certains ingrédients seraient. Et de nombreuses préparations industrielles seraient trop sucrées ou trop grasses. La transformation des produits aurait un fort impact sur la prise de poids. Par ailleurs, ces universitaires pointent clairement la malbouffe. Cette dernière est bien moins chère que l’alimentation saine ou bio.
Ainsi, le comportement alimentaire d’une personne obèse n’est plus un choix, mais une conséquence d’événements de sa vie. Or, le vécu fait partie intégrante de notre personnalité, et il forge ce que nous sommes !
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Image par Ann San de Pixabay
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Les chercheurs proposent une nouvelle façon de combattre l’obésité
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Au vu des résultats de ce rapport, la BPS interpelle les autorités des pays en réclamant la mise en place d’un plan anti-obésité, à l’instar du plan instauré contre le tabagisme. Les chercheurs sont conscients que ce plan ne va pas inverser la monter du surpoids en Europe, mais, comme pour le plan anti-tabac, il faudra des décennies pour avoir des résultats tangibles sur l’ensemble de la population. Beaucoup de choses doivent être faites comme par exemples, l’accès à une nourriture seine aux populations défavorisées, lutter contre certains aliments additifs ou augmenter les taxes sur les produits sucrés…
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Ce que j’en pense ?
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Etant une personne obèse, je n’ai aucun mal à dire que je suis grosse ou obèse. Il y a un temps, j’ai essayé plein de régimes… Résultat… Un effet « yoyo » et une santé qui se dégradait.
Je me connais et je sais que mon poids n’est pas lié à un manque de volonté. Dans une partie de ma famille, les femmes ont toujours été rondes. Donc, je me doutais un peu que la génétique joue sur mon apparence. Encore plus quand ma mère me dit que j’ai la même silhouette de mon arrière-grand-mère. ^^
De plus, quand j’étais étudiante, je n’avais pas d’argent. Alors, j’achetais de l’alimentation pas cher qui est plus grasse, plus salé et plus sucré. Donc, pour conclure, je ne suis pas étonnée des résultats de cette étude. Mais, une étude fait par des chercheurs et une université reconnue aura toujours plus d’impact qu’une petite blogueuse. Je suis donc heureuse qu’on reconnaisse enfin les vraies origines de l’obésité. Les résultats des travaux de ces experts sont édifiants et permettent de comprendre le mécanisme de la prise de poids. Cependant, je trouve, que l’étude reste floue sur la question de la lutte contre l’obésité.
Bonjour. C’est vrai que, tous les obèses ne le sont pas par choix. Mais, mis à part quelques cas où, l’obésité est du à un problème de santé, à partir d’un certain âge, ils sont capables de se reprendre en main. Je ne parle pas de régime, car on connaît tous l’effet yoyo, mais d’un rééquilibrage alimentaire. On peut manger de tout, mais en quantité raisonnable. Et là, vient la copine ‘Volonté’… La volonté de ne manger qu’un carré de chocolat, à la place de s’enfiler la plaque, par exemple… La volonté de manger un fruit à la place d’un biscuit, quand on a un petit creu. La volonté de boire de l’eau, à la place d’un jus de fruit ou d’un soda. La volonté de prendre les escaliers, à la place de l’ascenseur. Etc, etc, etc… Je pense qu’à partir d’un certain âge, (à part les personnes qui ont grossi à cause de problèmes médicaux, ou problèmes particuliers ), sont obèses, ceux qui ne se sont pas copain, avec ‘Volonté’.