Skip to main content

La question de la taille de vêtements la plus courante chez les femmes peut sembler anodine. Pourtant, elle soulève des enjeux majeurs en matière de représentation, d’inclusivité et de diversité dans l’industrie de la mode. En explorant les tailles les plus portées, nous mettons en lumière les écarts entre les réalités corporelles des femmes et les standards véhiculés par les marques et les médias.

Les tailles les plus courantes en France.

En France, les tailles 40 et 42 sont les plus fréquemment portées par les femmes. Selon une étude relayée par Madame Figaro, environ 19,5 % des Françaises portent du 40, et 18,5 % du 42. Cela signifie que plus d’un tiers des femmes françaises portent ces tailles, ce qui en fait les plus répandues dans l’Hexagone.

Cependant, ces tailles sont rarement mises en avant dans les vitrines ou sur les mannequins. Le 36, porté par seulement 6,4 % des femmes, continue d’être la norme dans les campagnes publicitaires et les défilés de mode. Ce décalage entre la réalité des morphologies et leur représentation médiatique contribue à des standards de beauté irréalistes.

taille 42

Une réalité mondiale : des tailles moyennes variables.

À l’échelle mondiale, la taille moyenne des vêtements portés par les femmes varie selon les pays. Aux États-Unis, la taille moyenne est le 16-18 US, équivalent à un 46-48 français. Au Royaume-Uni, la taille 16 UK, soit un 44 FR, est la plus courante. En Allemagne, la moyenne se situe autour du 42, similaire à la France. Au Japon, les tailles sont plus petites, avec une moyenne entre 7 et 9 JP, équivalente à un 34 ou 36 européen.

Ces différences s’expliquent par des facteurs génétiques, culturels et alimentaires, ainsi que par l’absence d’un système universel de tailles. Ce flou complique le shopping international et souligne l’importance d’une meilleure standardisation des tailles.

Une offre vestimentaire en décalage avec la demande.

Le problème majeur réside dans le fait que les tailles les plus portées ne sont pas les plus proposées. Les femmes portant du 44, représentant près de 14,5 % de la population féminine, ont trois fois moins de choix que celles faisant un 36. Cette inégalité d’offre entretient l’idée que certaines morphologies sont « hors norme » et doivent s’adapter aux vêtements, plutôt que l’inverse.

Certaines marques commencent à élargir leurs gammes de tailles. Aux États-Unis, Universal Standard propose des tailles du 00 au 40 sans hiérarchisation. En France, des enseignes comme Kiabi ou La Redoute élargissent progressivement leurs collections. Cependant, proposer un jean en 44 ne suffit pas : il doit être bien coupé, confortable et facilement accessible en magasin.

répartition des tailles de vêtements chez les femmes en France

L’impact du mouvement body positive.

Le mouvement body positive, né sur les réseaux sociaux, milite pour l’acceptation de soi et la représentation de toutes les tailles. Il pousse l’industrie de la mode à revoir ses standards en mettant en avant des corps diversifiés, en adaptant les coupes et en utilisant des visuels non retouchés.

Cette révolution culturelle ne se limite pas aux mannequins en vitrine. Elle influence également la communication des marques, les campagnes publicitaires et la conception des vêtements. Le body positive encourage une mode plus inclusive et respectueuse des différentes morphologies.

Les conséquences psychologiques des standards de beauté.

L’écart entre les tailles les plus portées et celles mises en avant dans les médias peut avoir des conséquences psychologiques importantes. Les femmes peuvent développer des complexes, une faible estime de soi ou des troubles alimentaires en cherchant à atteindre des standards inaccessibles.

Il est essentiel de promouvoir une image corporelle positive et réaliste. Les médias, les marques et les influenceurs ont un rôle clé à jouer en valorisant la diversité des corps et en déconstruisant les normes de beauté restrictives.

shopping taille 42

Vers une mode plus inclusive !

Pour répondre aux besoins de toutes les femmes, l’industrie de la mode doit adopter une approche plus inclusive. Cela implique :

  • Élargir les gammes de tailles : proposer une offre variée, allant au-delà du 36-38, pour inclure les tailles les plus courantes.
  • Adapter les coupes : concevoir des vêtements qui mettent en valeur toutes les morphologies, avec des coupes flatteuses et confortables.
  • Former le personnel de vente : sensibiliser les équipes en magasin à l’importance de l’inclusivité et de l’accueil bienveillant.
  • Communiquer de manière inclusive : utiliser des visuels représentant une diversité de corps, sans retouches excessives.

Une marginalisation qui coûte cher aux femmes… et aux marques.

L’exclusion des tailles 40, 42, 44 et au-delà n’est pas seulement injuste : elle est aussi commercialement absurde. De nombreuses études ont démontré que les femmes ayant des morphologies dites « moyennes à grandes » représentent une part importante du marché. Et pourtant, elles sont contraintes de se tourner vers des marques spécialisées ou vers la vente en ligne, faute d’alternatives dans les boutiques physiques. Cela engendre frustration, perte de confiance, mais aussi manque à gagner pour les enseignes.

L’industrie de la mode, en restant focalisée sur des silhouettes ultra-normées, passe à côté d’une clientèle massive et fidèle, prête à acheter si elle se sent représentée, écoutée, valorisée. C’est donc une double perte : économique et sociale. Offrir plus de tailles ne devrait pas être une exception ou une campagne marketing ponctuelle, mais bien une norme de fabrication.

ma taille est normale

La normalité doit redevenir visible !

Il est temps de revaloriser ce que la société a tenté de rendre invisible : la majorité. Porter du 40, 42 ou 44 n’est pas un « corps hors norme ». C’est juste… le corps de la plupart des femmes. En refusant de le montrer, de le styliser, de le célébrer, la mode renforce des sentiments de honte inutiles et injustes.

Mais à l’inverse, mettre en lumière les tailles majoritaires – dans les vitrines, dans les pubs, sur les podiums – permettrait à des millions de femmes de se sentir vues, légitimes, désirables. La diversité corporelle ne doit pas être tolérée, elle doit être valorisée. Car chaque corps mérite des vêtements qui lui vont, qui le respectent, et qui lui permettent de s’exprimer.

La taille de vêtements la plus portée par les femmes, en France comme ailleurs, est bien supérieure à celle mise en avant dans les médias et les vitrines. Il est temps que l’industrie de la mode reflète la réalité des morphologies féminines en proposant une offre plus inclusive, diversifiée et respectueuse de toutes les femmes.

Source des images : CHAT GPT

Laisser un commentaire