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Il est parfois difficile d’assumer ses petites gourmandises au quotidien, surtout lorsque l’on fait face à des injonctions constantes à la minceur et à la restriction alimentaire. Pourtant, ces petits « vices » sont souvent des moments de bonheur qui rythment nos journées : un carré de chocolat en fin de repas, un cappuccino onctueux le matin, une pâtisserie savoureuse le dimanche après-midi… Des plaisirs simples qui font partie de la vie et qui peuvent même nous aider à mieux nous sentir dans notre peau. Alors, comment assumer ces « vices » lorsqu’on est ronde, sans se laisser envahir par la culpabilité ? Dans cet article, nous allons voir pourquoi il est essentiel d’accueillir ces petites douceurs avec bienveillance, comment sortir de la logique de la privation pour entrer dans celle de l’équilibre, et quelles astuces mettre en place afin de vivre la gourmandise sans gêne ni complexe.

Comprendre l’origine de la culpabilité

Nous vivons dans une société où la minceur est souvent érigée en standard de beauté suprême. Les magazines, les réseaux sociaux et même certains professionnels de santé renvoient régulièrement l’idée que manger certains aliments (sucrés, gras ou trop riches) serait un « vice » à proscrire, surtout si l’on a des rondeurs. Cette pression finit par s’infiltrer dans notre quotidien au point de créer un sentiment de culpabilité dès que l’on s’octroie une petite douceur.

Pourtant, manger devrait être un plaisir naturel, non un champ de bataille psychologique. Les notions de « vice » et de « vertu » liées à la nourriture découlent d’un discours moral qui juge les aliments – et par extension, ceux qui les consomment – comme « bons » ou « mauvais ». Cette dichotomie peut engendrer de la honte et de la frustration, particulièrement chez les personnes rondes qui subissent déjà une pression à perdre du poids. Se libérer de cette culpabilité passe donc par une remise en question de ces croyances imposées et par la reconquête de son droit au plaisir.

vices personne ronde

Pourquoi ces petits « vices » peuvent être bénéfiques

Les petits plaisirs gourmands que l’on qualifie souvent de « vices » sont non seulement une source de satisfaction gustative, mais ils contribuent aussi à notre équilibre émotionnel. Prendre un carré de chocolat en fin de journée peut nous apporter un réconfort bienvenu après une longue journée de travail. Savourer un cappuccino moelleux le matin peut nous aider à démarrer la journée de bonne humeur. Dans l’approche de la nutrition dite « intuitive », on reconnaît l’importance du plaisir dans l’acte de manger. On ne se nourrit pas uniquement pour satisfaire un besoin physiologique, mais aussi pour le plaisir sensoriel et l’apaisement que la nourriture peut procurer.

En outre, en se privant sans cesse, on risque de déclencher des comportements de compensation ou de compulsions alimentaires. Si l’on s’impose un régime hyper restrictif, on finit souvent par craquer de manière beaucoup plus excessive. À l’inverse, s’autoriser un « vice » de temps en temps, en pleine conscience, permet de mieux gérer ses envies sur le long terme. Le plaisir maîtrisé a l’avantage d’éviter les frustrations qui, lorsqu’elles s’accumulent, peuvent engendrer des crises de boulimie ou une alimentation déséquilibrée.

L’équilibre plutôt que la privation

Aborder la question des « vices gourmands » doit nécessairement s’accompagner d’une réflexion sur l’équilibre alimentaire. Être ronde ne signifie pas forcément avoir une alimentation déséquilibrée, et être mince ne signifie pas non plus manger sainement. Il est important de sortir de l’idée que « régime = solution » et « plaisir = vice ». Au contraire, l’équilibre alimentaire se construit sur la durée, en associant des aliments variés, des légumes, des fruits, des protéines de qualité, des féculents et, oui, des plaisirs sucrés ou salés de temps en temps.

Une bonne pratique consiste à envisager son alimentation sur une semaine entière plutôt que sur une seule journée. Si vous avez eu un repas riche lors d’une sortie entre amis, vous pouvez tout simplement rééquilibrer les jours suivants en augmentant votre consommation de légumes, de protéines maigres et en buvant suffisamment d’eau. Cette approche globale évite de tomber dans la culpabilité du « j’ai craqué, donc c’est fichu ». Il n’y a rien de « fichu » : tout est question de dosage et d’écoute de soi.

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Astuces pour déculpabiliser et savourer pleinement

Pratiquer la pleine conscience

Une des meilleures façons de profiter de ses « vices » sans culpabiliser est la pratique de l’alimentation en pleine conscience. Concrètement, il s’agit de prendre le temps de ressentir et de savourer chaque bouchée, chaque gorgée. Au lieu de manger un morceau de chocolat à la va-vite, concentrez-vous sur sa texture, sa douceur, sa température, son parfum. Fermez les yeux si nécessaire, et ressentez le plaisir monter. Cette approche peut paraître anecdotiques, mais elle augmente significativement la satisfaction et aide à identifier le moment où l’envie est comblée.

Réhabiliter le plaisir

Réfléchissez aux messages que vous vous répétez lorsque vous cédez à un petit « vice ». Vous dites-vous « Je suis faible », « Je vais grossir encore plus » ou « Je n’ai pas de volonté » ? Pour contrer ces pensées, prenez l’habitude de formuler des phrases positives telles que « J’ai le droit de me faire plaisir », « Manger est un besoin naturel », « Mon corps mérite du plaisir ». Même si cette auto-bienveillance peut sembler forcée au début, elle permet de remettre en question les discours négatifs intériorisés.

Choisir la qualité

Si votre petit « vice » est un gâteau, un morceau de fromage ou un café latte, offrez-vous ce qu’il y a de meilleur. Au lieu d’acheter un produit industriel que vous engloutirez sans grand plaisir, misez sur la qualité : une pâtisserie faite maison ou par un artisan, un fromage de terroir, un café fraîchement moulu. Manger moins, mais mieux, est souvent la clé pour se réconcilier avec la gourmandise.

Mettre de la distance avec les opinions extérieures

Les commentaires négatifs sur vos choix alimentaires peuvent émaner de votre entourage, ou même de vous-même lorsque vous intériorisez les normes sociales. Rappelez-vous que vous êtes la seule personne à connaître vos besoins et vos envies. Si quelqu’un critique le fait que vous vous offriez une pâtisserie ou un chocolat, gardez à l’esprit que cela ne reflète que ses propres peurs, ses propres insécurités ou sa méconnaissance de votre parcours. Vous n’avez pas à justifier vos choix.

Retrouver la confiance en son corps

Accepter ses rondeurs ne signifie pas « abandonner » ou « baisser les bras ». C’est plutôt reconnaître que votre corps est votre maison, et qu’il mérite d’être nourri et choyé, pas maltraité. En vous autorisant de temps à autre ces petits « vices » gourmands, vous affirmez votre droit au plaisir. Vous construisez également une relation plus saine avec la nourriture, où vous n’êtes plus dans la peur ou le contrôle extrême, mais dans le respect de vos sensations et de vos envies.

Pour renforcer ce sentiment de bien-être, n’hésitez pas à pratiquer des activités physiques qui vous plaisent : danse, marche, yoga, natation, etc. L’idée n’est pas de « brûler des calories », mais bien de bouger pour le plaisir, pour vous sentir vivante dans votre corps. En associant une alimentation équilibrée, incluant des gourmandises à petite dose, et une activité physique plaisante, vous cultivez un mode de vie positif et respectueux de votre silhouette.

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Se créer des rituels plaisir

La clé pour profiter de vos « vices » sans culpabilité réside peut-être dans la mise en place de rituels. Plutôt que de grignoter machinalement devant la télévision, transformez ce moment en une cérémonie personnelle. Par exemple, si vous adorez le chocolat, réservez-vous un instant privilégié : mettez de la musique douce, asseyez-vous confortablement, choisissez un carré de bon chocolat et dégustez-le lentement. Faites de même pour votre café préféré le matin, ou pour une pâtisserie le week-end, éventuellement partagée avec un proche. Ces rituels aident à ancrer la conscience du plaisir, à donner de la valeur à l’instant présent et à éloigner la culpabilité.

Quand le « vice » devient un allié

S’autoriser des petites douceurs quand on est ronde n’est pas un crime, et cela ne devrait jamais être perçu comme un « vice » honteux. Au contraire, ces plaisirs gourmands ont toute leur place dans une vie équilibrée, tant sur le plan physique que psychologique. Les diaboliser revient à nourrir une culpabilité déjà trop présente dans l’existence de nombreuses personnes rondes. En adoptant une approche basée sur l’écoute de soi, la qualité des aliments, la pleine conscience et l’auto-bienveillance, vous pouvez transformer ces « vices » en alliés pour votre mieux-être.

Source des images : CANVA

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